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Dysorthographie

« Je suis nul en orthographe ! » s’exclame l’un. « J’ai encore eu une mauvaise note en dictée ! » répond l’autre. « Le prof m’a enlevé plein de points à cause de l’orthographe ! » reprend un troisième…

Les difficultés en orthographe sont très répandues chez les écoliers. Beaucoup d’adultes se plaignent eux aussi d’être gênés quand ils s’expriment à l’écrit, et ont besoin de se faire corriger. Pour autant, tous ne sont pas dysorthographiques !

Pour certains enfants, ces difficultés peuvent tout simplement être liées au fait qu’ils ne sont pas suffisamment entraînés. Il est vrai que l’orthographe est un peu devenue le parent pauvre du système éducatif. Après bien des excès il est vrai (pas de passage en 6ème autrefois avec plus de 5 fautes à la dictée), l’orthographe n’est parfois plus enseignée de manière systématique. Et pourtant, elle pénalise beaucoup d’élèves, en particuliers lors du passage des examens, dès le brevet. Attention, le fait d’écrire des textos en phonétique n’entraîne pas de dysorthographie ! Les enfants font très bien la différence entre le style télégraphique simplifié et l’orthographe dans un texte formel.

La dysorthographie n’est pas une question de mémoire. Tout comme le sens des mots, l’encodage de l’orthographe des mots est spécifique et est directement lié à l’apprentissage de la lecture. C’est pour cela que la dysorthographie suit souvent la dyslexie. Inversement, n’est pas dyslexique quelqu’un qui présente un trouble spécifique de l’orthographe.
Comme on le sait, il y a deux types d’orthographe : l’orthographe d’usage (celle des mots courants) et l’orthographe grammaticale (la maîtrise des règles d’accord en particulier).

Il peut exister chez certains enfants une difficulté spécifique à retrouver de manière rapide et spontanée l’orthographe des mots. La transcription est alors fautive et souvent variable, l’enfant commettant des erreurs instables qui font dire « Tu vois bien, quand tu veux, tu peux ! ».

Cependant, si la difficulté est tenace, que la transcription est purement phonologique, que l’enfant a du mal à segmenter les mots, on peut soupçonner une dysorthographie.

Quant à l’orthographe grammaticale, il arrive souvent que les enfants connaissent les règles d’accord, sans correctement les appliquer. Le plus couramment, il s’agit d’une difficulté à réaliser plusieurs tâches à la fois : écrire, penser à l’orthographe d’usage, mobiliser les règles d’orthographe grammaticale, et tout çà…. En même temps ! Cela demande une bonne maturité exécutive, permettant de coordonner ce que l’on appelle des « doubles tâches » ou des tâches multiples. Cette difficulté qui peut paraître tenace, aura tendance à céder à partir de l’adolescence, quand la maturité de l’enfant sera suffisante.

Si la difficulté est sévère, avec peu de progrès, on pourra en revanche s’interroger quant à l’existence d’une authentique dysorthographie.