Si le fait d’avoir du mal à apprendre ses tables de multiplication peut dans certains cas être un révélateur de difficultés numériques, c’est loin d’être toujours le cas.
Beaucoup d’éléments de la vie de tous les jours sont exprimés en quantités numériques (sa date de naissance, le nombre de jours dans un mois, le nombre de secondes dans une minute…). Il peut arriver que l’enfant ait du mal à maîtriser ces faits numériques.
Mesurer, c’est aussi compter. L’évaluation du poids, de la taille, des volumes, du temps, demande une bonne capacité du sens des nombres. Il peut se faire que pour certains, cela pose des difficultés importantes.
Il existe un certain lien entre l’organisation dans l’espace et le sens des nombres, par une certaine spatialisation assez culturelle des quantités numériques.
Bien entendu, les nombres sont omniprésents dans les mathématiques, mais aussi la physique, les sciences de la vie et de la terre, … La résolution de problèmes est simplifiée si la prise en compte des quantités est intuitive. Des fragilités dans ces domaines peuvent être liées à la dyscalculie, sans que cela soit toujours le cas. De manière paradoxale, un enfant (ou un adulte) dyscalculique, peut trouver un certain support dans la manipulation des symboles abstraits de l’algèbre.
En bref, le sens des nombres est une notion complexe et protéiforme. Elle peut naturellement s’accompagner de difficulté dans les matières scientifiques, même si «être mauvais en maths ou en physique» n’implique pas forcément l’existence d’une dyscalculie.
C’est au terme d’un bilan complet et détaillé que les habiletés numériques pourront être évaluées et qu’un diagnostic pourra être posé.